Le 14 et 28 juillet 2022 au Centre multi-ressources de Lachine et au Teapot 50+
Inscriptions avec Ana Nightingale au CMRL : (514) 634-3658
Et si on parlait d’interculturalité ?
Comment définirions-nous ce terme, sommes-nous directement ou indirectement concernés, et quel sont les enjeux actuels pour notre société ?
Toute ces questions nous vous proposons de les aborder sous forme d’ateliers ludiques et de manière décomplexé grâce à un projet qui vous permettra de vous exprimer, de vous mettre en scène !
Ces ateliers qui se dérouleront les 14 et 28 juillet prochain de 10h à 12h en français au centre multi- ressource de Lachine et de 13h à 15h en anglais au TPOT seront sous forme de théâtre participatif.
Pour nous accompagner dans cette aventure, nous aurons la chance d’avoir avec nous Nelly Zarfi Actrice, auteure et cinéaste qui par son expérience saura porter ce projet.
Elle a d’ailleurs accepté de répondre à quelques questions que nous vous laissons découvrir dans cet article
Présentez-vous, parlez brièvement de votre parcours, vos expériences…
Je m’appelle Nelly Esméralda Zarfi et je suis actrice, auteure et cinéaste. Ma passion pour la scène, je la dois à mon grand-père, grand amateur de comédies satiriques et de vaudevilles. C’est ainsi que j’ai débuté ma carrière de comédienne sur les planches avant de m’intéresser à l’écriture, la mise en scène et la réalisation. J’ai pris des cours dʼacting à lʼÉcole nationale de théâtre du Canada, aux Ateliers Danielle Fichaud ainsi quʼau Montréal Straeon Acting Studio afin dʼadapter mon jeu dʼactrice à lʼindustrie cinématographique et audiovisuelle québécoise et canadienne.
À l’été 2019, j’ai travaillé sur l’adaptation dramaturgique du mythe de Médée et Lorraine Pintal m’a offert la fabuleuse opportunité de présenter ma création Médée-Yaa au TNM. De 2018 à 2019, j’ai joué dans sept productions théâtrales anglophones dont For Colored Girls, présenté au M.A.I et co-produit au sein du collectif Les 6 Productions. En 2020-2021, j’ai scénarisé, réalisé et produit mon premier court-métrage indépendant Une vraie tête de Mulâtre, un cri du cœur à coups de mots/maux où afropéanité, sexisme et classisme constituent la toile de fond dʼune trame narrative intersectionnelle articulée autour dʼun terme controversé.
Actuellement en développement d'un podcast qui verra le jour à l'été 2022, ma mission artistique est de défier le statu quo et de déconstruire les paradigmes sociétaux stigmatisants pour favoriser une meilleure inclusion.
Parlez nous du projet et pourquoi vous avez choisi d’y participer ?
J’ai été sollicitée en tant que comédienne et scénariste pour animer plusieurs sessions de théâtre participatif, destinées à favoriser le rapprochement interculturel, auprès d’un public intergénérationnel qui fréquente le Centre Multi Ressources de Lachine (CMRL) ainsi que le TPOT.
L’approche théâtrale que j’utiliserai est le Théâtre d’Augusto Boal ou le théâtre forum. Cette méthode d’éducation populaire a l’avantage de convertir les participant-e-s en acteurs et actrices du changement. Au lieu de recevoir passivement l’enseignement, les participant-e-s partagent leur vécu et font activement partie de la solution, ce qui ne fait que renforcer la durabilité de la déconstruction de stéréotypes fondées sur l’ethnicité, la nationalité, la sexualité, la classe sociale... Il y a de nombreuses retombées directes à cette approche dont la prise de conscience collective et le renforcement des liens communautaires à travers le jeu théâtral.
Ce projet s’inscrit au cœur de ma mission d’artiste qui est de créer des ponts entre les communautés et de déconstruire les stéréotypes réducteurs.
Le multiculturalisme est une réalité québécoise qui enrichit la société à tous les égards et il m’apparaît crucial d’avoir des discussions ouvertes et respectueuses autour d’enjeux comme l’immigration afin de se rapprocher plutôt que d’avoir peur les uns des autres.
Quels sont les enjeux selon vous pour la société ?
Il y a énormément d’enjeux sociaux préoccupants à l’échelle globale mais celui qui me tient le plus à cœur c’est la reconnaissance de la diversité dans tout ses aspects (linguistique, ethnique, social, sexuel, corporel…) comme une force et non comme une menace. Le monde se métisse, et oui, cela implique des ajustements sur nos façons de faire et de penser. Mais au lieu de voir cette rupture du statu quo comme un élément perturbateur qui met en danger « notre culture, notre langue, nos us et coutumes, notre religion », mon but est de montrer que l’exposition à l’Autre nous enrichit sans avoir à renier notre identité, qui est d’ailleurs naturellement amenée à évoluer au grès de nos expériences de vie.
Pour les inscriptions, contactez Ana Nightingale au CMRL : (514) 634-3658
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